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LA RÉUSSITE DES INVESTISSEMENTS FRANÇAIS, ALLEMANDS ET ITALIENS EN RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Auteur : CS Group Tchecoprom
Contact :
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Comparaison des façons de procéder et des centres
d’intérêt
La situation dans le domaine des investissements et des diverses implantations
françaises en République Tchèque est moins favorable par rapport aux autres
pays européens et aux Etats-Unis. En effet, la France n’occupe que la cinquième
place derrière l’Allemagne, les Etats-Unis, les Pays-Bas et la Suisse.
Pour ce qui est des échanges commerciaux, l’Allemagne occupe de nouveau la
première position, suivie de l’Italie.
On peut alors se poser les questions : quels sont les moyens et la stratégie
employés par ces pays leaders, afin d’atteindre leurs objectifs et pourquoi
les investisseurs et les commerçants français ont tant de mal à concrétiser
leurs projets.
Pour mieux comprendre cette situation, nous avons établi les dix critères les
plus importants qui entrent en jeu lors d’une approche de partenaires ou de
marchés et, nous avons essayé de définir le comportement propre des industriels,
ou des commerçants français et de le comparer à celui de leurs concurrents allemands
et italiens.
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France |
Allemagne |
Italie |
Situation géographique |
500 kms de distance entre les frontières,
accès facile |
Frontière commune,
accès facile |
400 kms de distance entre les frontières,
accès facile |
Histoire |
Contacts commerciaux fréquents entre les deux guerres, bonne
entente |
Contacts commerciaux dans un climat pas toujours favorable,
méfiance |
Contacts et échanges fréquents dans un climat convivial |
Communication |
Assez compliqué, le français n’étant pas pratiqué couramment |
Facile, l’allemand étant parlé couramment |
Assez compliqué, l’italien étant parlé très rarement |
Pratiques |
Manque de rigueur et de détermination, mais bonne entente |
Mutuellement proches, rigueur, détermination |
Différences d’approche, débrouillardise réciproque |
Image de marque |
Produits de bonne qualité, excellente image de marque,
prix compétitifs.
Bons partenaires |
Produits et technologies d’excellente qualité, obstacle
de prix.
Partenaires souvent redoutés |
Produits de bonne qualité, certaines technologies de pointe de bonne qualité,
prix très abordables.
Partenaires instables, souvent pas pris au sérieux |
Secteurs |
Industrie légère et lourde, BTP, produits de consommation,
services |
Industrie légère et lourde, produits de consommation, immobilier |
Commerce, produits de consommation, BTP, transport |
Régions d’implantation |
Environs de la capitale, Bohème et grandes villes |
Forte concentration dans les régions frontalières |
Moravie, grandes villes |
Méthodes d’implantation |
Participations à part égale ou minoritaires, JV, acquisition,
sous-traitance, distribution.
Projets souvent mal préparés, moyens financiers insuffisants, décisions
lentes, découragement facile, stratégie mal déterminée, lobbying insuffisant. |
Participations majoritaires, JV, acquisitions, sous-traitance,
distribution.
Projets élaborés, moyens financiers importants, décisions rapides, persévérance,
stratégie bien déterminée, fort lobbying. |
Affaires d’opportunité (commerce), distribution.
Moyens réduits |
Investisseurs |
Grandes entreprises en général |
Grandes entreprises et beaucoup de PMI, PME |
PMI, PME, peu de grandes entreprises |
Stratégie |
A court et moyen terme, profit immédiat |
A long et moyen terme |
A court terme, profit immédiat |
En conclusion
Les investisseurs français bénéficient d’une bonne image de marque, mais leurs
manières d’aborder les interlocuteurs et les marchés les conduisent souvent
à l’échec. Le choix des personnes participant aux négociations, est souvent
sous-estimé (étudiants, cadres non habilités, ayant une mauvaise connaissance
de l’environnement local) face aux interlocuteurs sur place (directeurs et personnes
compétentes ayant le pouvoir de décision). Dans le temps, les négociations sont
longues, faute de disponibilité et de décisions rapides de la part des Français,
il s’en suit un enlisement dans la plupart des cas. La volonté d’aboutir se
transforme très souvent en découragement dès les premières difficultés courantes
et se termine par l’abandon du projet.
Les entreprises allemandes ont l’avantage incontestable de la proximité et
de la langue, mais son influence diminue progressivement avec l’apprentissage
de l’anglais comme première langue dans les écoles. Ils bénéficient de pratiques
et d’habitudes proches des leurs (rigueur, détermination) et de leur position
d’acheteurs, y compris pour leur marché intérieur. Leur présence dans presque
tous les secteurs, s’inscrit dans une stratégie à long terme et par l’investissement
parfois supérieur à la valeur d’acquisition, au profit de la prise de position
et au détriment des autres investisseurs potentiels. Leurs produits bénéficient
d’une renommée de qualité incontestable. Leur désavantage est d’être souvent
mal vus pour des raisons historiques, pour leur réputation de dureté dans les
négociations et pour leur stratégie expansionniste.
Les entreprises italiennes, exerçant surtout dans le domaine du commerce, bénéficient
également de la proximité et des antécédents historiques. En revanche, elles
sont souvent considérées comme des partenaires peu fiables, et leurs pratiques
se situent dans l’objectif d’un profit immédiat, souvent redouté. Les produits
italiens sont recherchés, car de bonne qualité et à des prix raisonnables. Leur
avantage est de travailler dans un climat plus convivial, en comparaison avec
leurs homologues allemands, tout en profitant de la débrouillardise réciproque
vis-à-vis des Tchèques. Ils ne disposent pas de grands moyens, mais sont très
persévérants et ne se découragent pas facilement. Ils sont conscients également
que chaque projet demande un investissement adéquat, pour pouvoir être mené
à son terme.
Secteurs porteurs
La République Tchèque, de par son passé (7ème puissance industrielle mondiale
entre les deux guerres) présente des opportunités principalement dans les secteurs
industriels tels que l’industrie de constructions mécaniques, l’industrie chimique,
les industries électrique et électronique, l’industrie du verre, la sidérurgie
et l’industrie des métaux, les mines, l’industrie agro-alimentaire, la plasturgie,
mais également dans l’infrastructure de transports, BTP, tous les domaines de
sous-traitance et le tourisme.
Miroslava Jechoux
Directeur Général
CS Group Tchecoprom |
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